Salut Cyril,

Ça fait maintenant 11 ans que je suis sur Mac, et je dois dire que j’adore ce système ! Je n’utilise quasiment plus Windows aujourd’hui. La navigation sur macOS est un peu différente de celle de l’iPhone : par exemple, il y a le concept d’interaction, qui n’existe pas sur iOS. Ça peut sembler un peu déroutant au début, mais une fois qu’on l’a apprivoisé, on en comprend vite l’intérêt.

Si tu décides de franchir le pas, je te conseille d’éviter les comparaisons directes avec Windows. Les systèmes sont différents : les interfaces, les raccourcis, les lecteurs d’écran aussi, même si le principe global reste similaire.

Tu as déjà une bonne base avec VoiceOver sur iPhone, donc tu partiras avec un avantage. N’hésite pas à préciser ce que tu voudrais faire sur Mac : ça peut nous aider à te donner des conseils plus ciblés.

Bonne journée à toi,
Mathieu

Ps: si tu veux vraiment t’y mettre à l’ apprentissage du mac, je te conseille de ranger ta bonne vieille machine Windows dans un placard bien profond, et jeter les clés par la fenêtre, parce que tu risques de te confronter à la complexité de la navigation sur mac au début et vite laisser tomber pour revenir sur windows,
Mais crois moi, si tu es bien décidé tu peux y arriver, après tout , tout est une question d’adaptation à un nouvel environnement ,
Bonne chance.

Bonsoir à tous,

Pour ma part, j’ai adopté le Mac il y a plus de quinze ans, bien avant même le lancement d’Edencast. Cette plateforme, dont l’histoire est étroitement liée à la mienne, a vu le jour et s’est épanouie au cœur de l’univers Apple — un environnement où l’accessibilité n’est pas greffée après coup, mais pensée dès l’origine, avec exigence et cohérence.

Depuis, je n’ai jamais vraiment envisagé de revenir à un usage quotidien de Windows. J’ai bien une autre machine sous Windows 11, que j’utilise à l’occasion pour des besoins ponctuels, mais elle ne parvient jamais à susciter en moi le désir d’y demeurer plus longtemps que nécessaire.

Ce qui me retient dans l’écosystème Apple, c’est cette vision globale de l’expérience utilisateur. VoiceOver, malgré ses limites, s’inscrit dans une conception organique de l’interface, où chaque geste, chaque interaction semble découler d’une logique fluide et intuitive. L’outil n’est plus une barrière à franchir : il devient une passerelle vers l’action.

Ce que j’apprécie peut-être par-dessus tout, c’est cette capacité du Mac à s’effacer avec élégance, pour ne laisser place qu’à l’essentiel. Je ne me perds pas dans le « comment », je me consacre pleinement au « quoi ». L’interface disparaît presque, et avec elle, l’effort. Ce dépouillement apparent, fruit d’un raffinement silencieux, transforme radicalement la manière de travailler, de penser, de créer.

Et lorsqu’on évolue dans l’écosystème Apple, cette sensation de continuité s’amplifie encore. Passer d’un iPhone à un Mac, d’un iPad à une Apple Watch, se fait sans rupture, sans friction. Les gestes, les services, les données : tout circule, tout se répond. Pour un utilisateur de lecteur d’écran, cette harmonie invisible est d’une puissance redoutable — elle réduit l’effort cognitif et amplifie la liberté d’action.

Cela ne signifie pas que Windows n’a pas sa légitimité. Microsoft a réalisé des avancées notables en matière d’accessibilité, et certains contextes peuvent parfaitement en justifier l’usage. Mais pour moi, au quotidien, le Mac demeure l’outil par excellence. Non par fidélité aveugle, mais parce qu’il me permet de m’exprimer, de produire, d’imaginer — sans jamais avoir le sentiment de devoir composer avec l’outil lui-même.

Kevin

Coucou Mathieu,

Je comprends parfaitement ton propos, et je te rejoins sur bien des points. Pour ma part, cela fait longtemps que je ne prends plus la peine de justifier mes choix auprès de ceux qui s’échinent à entretenir des débats sans fond, là où il ne s’agit que d’orientations personnelles. Les goûts, les couleurs, les préférences — tout cela relève d’une subjectivité que nul argument ne saurait véritablement ébranler.

Ce qui compte, au fond, c’est de suivre sa propre voie, de faire les choses selon son rythme, avec les outils qui correspondent à sa sensibilité et à sa manière de penser. Tout le reste — les avis, les attentes, les querelles d’école — n’est, au mieux, que superflu.

Et si je me fie à mon expérience, la quasi-totalité des personnes que j’ai formées sur Mac, qu’elles soient jeunes ou moins jeunes, n’ont jamais éprouvé le besoin de revenir à Windows. C’est un constat empirique, mais il me semble éloquent.

Il restera toujours, bien sûr, quelques irréductibles, souvent arc-boutés sur des postures plus idéologiques que pratiques, prompts à défendre l’indéfendable sous couvert de rationalité. Ceux-là ne m’intéressent pas. Leurs discours m’effleurent sans m’atteindre, et leur agitation ne mérite ni mon temps, ni mon attention.

Exactement ! Prenez par exemple les applications synchronisées avec iCloud. Ne plus avoir à se soucier de la synchronisation de mes flux RSS entre mes Mac ou vers mon iPhone est un vrai bonheur. Et une fois qu’on y a goûté, impossible de revenir en arrière !