iPhone et surdicécité

Selon Apple, l’universalité consiste ni plus ni moins qu’à rendre ses produits accessibles à tout un chacun et sans surcoût, quel que soit son handicap ! Au-delà du langage marketing classique émanant d’une entreprise de cet acabit, force est de constater que cet objectif se traduit par des actions très concrètes et régulières. Aujourd’hui, nous nous focalisons sur ce que l’iPhone peut notamment apporter aux personnes atteintes de surdicécité.

Qu’est-ce que la surdicécité ?

La surdicécité est l’association d’une double déficience visuelle et auditive grave, qui induit des difficultés de communication, d’accès à l’information et de déplacement. En France, une estimation statistique évalue de 4500 à 6000 le nombre de personnes concernées par ce handicap rare. De par sa complexité intrinsèque, la surdicécité nécessite des protocoles d’évaluation et d’accompagnement sensiblement différents des autres handicaps connus.

L’iPhone, une passerelle intelligente

Si Apple est mondialement connue pour ses actions au profit des déficients visuels, il n’en reste pas moins qu’elle a progressivement entrepris d’adapter son smartphone afin qu’il puisse être exploité par des personnes sourdes et aveugles. A titre d’exemples, on peut notamment citer :

  • Un système de retour haptique enrichi qui permet non seulement de confirmer les gestes tactiles réalisés à l’écran, mais également d’indiquer à l’utilisateur l’actualisation de certaines informations spécifiques aux applications en vue de favoriser un repérage optimal au sein des fenêtres.
    Ce système est animé par ce qu’Apple a baptisé le Taptic Engine, un module électronique complexe capable d’effectuer différents types de retours tactiles (tape, vibration, roulements, etc.).
  • Une gestion du braille améliorée pour non seulement permettre de piloter entièrement l’iPhone sans synthèse vocale, mais également pour faciliter la communication en temps réel avec les personnes de son entourage.
  • La possibilité de converser intégralement par écrit avec l’assistant virtuel Siri.

Dans ce contexte, nous pouvons envisager qu’une personne sourde-aveugle puisse, par exemple, disposer d’une mini-plage braille que l’on connectera en Bluetooth au smartphone, après quoi il suffira simplement à son interlocuteur voyant de dialoguer avec elle depuis l’iPhone par le biais d’une application comme Messages (voire un logiciel conçu sur mesure) puisque le système laisse le choix à l’utilisateur d’afficher le clavier virtuel à l’écran malgré le jumelage avec un dispositif adapté tel qu’une plage braille sans fil.

Conclusion

Lorsqu’en 2009 VoiceOver fut intronisé au sein de l’iPhone 3G-S par Apple, les personnes atteintes de surdicécité ne pouvaient en aucun cas s’en servir comme l’ont fait les déficients visuels. Il aura fallu attendre plusieurs années pour que cette situation évolue en leur faveur. En apparence, l’on pourrait penser que ce sont de simples adaptations techniques mais il est indubitable qu’aujourd’hui elles font toute la différence (notamment sur la dernière génération d’iPhone) !

Notes