ClubCast 13 : la lecture, un vecteur d’autonomie

Il y a quelques semaines, nous vous avions proposé de vous joindre à nous en vue de discuter des pratiques de lecture. Cette réunion a eu lieu mardi soir au studio Edencast et nous avons le plaisir de vous la livrer, dans ce ClubCast numéro 13.

Aussi, nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à y participer. Bonne écoute !

7 réflexions sur « ClubCast 13 : la lecture, un vecteur d’autonomie »

  1. Bonjour, j’étais formateur informatique, et je constate que beaucoup de gens n’ont pas les moyens de se payer un mac parexemple qui coûte 1290 euros c’est chère pour ce que c’est! Biensûre aucun aveugle va se battre pour cela. Alors, que l’ordinateur est indispensable au moment ou le net prend un empleur énorme. Bravo pour tout ce que vous faites et vraiment, je pense que le braille ne mourrira pas pour autant. j’aime les livres qui sont gégnal est très bien fait. A bientôt laurent travard. PS les livres odio.

  2. Bonjour,

    bravo pour ce clubcast, super intéressant !

    Patrick, non avec l’epub, tu ne peux pas citer les numéros de pages dans une bibliographie, parce que la page d’un livre epub s’adapte à l’écran sur lequel tu le lis, même avec un iPad, la page n’est pas équivalente à celle du livre papier. En revanche, tu trouves pas mal de livres universitaires maintenant, et c’est vraiment un gain de temps considérable pour l’accès. Si besoin, tu peux toujours demander à un voyant de te dire le numéro exacte des chapitres. Quand je vois tous les livres en sciences humaines qui sont en train de sortir en epub, je me dit qu’ils en ont de la chance les étudiants DV ! Et pourtant, on se disait déjà ça à mon époque, parce qu’on avait la possibilité de les scanner, les lire à la synthèse… J’en ai passé des heures et des heures, et j’étais contente de pouvoir le faire sans attendre un enregistrement audio que je n’aurais pas supporté, ou une éventuelle traduction braille. Par contre, avec le pdf, on a toujours les numéros de pages, vu que c’est un format aussi adapté pour l’impression, mais sa lecture est vraiment désagréable parce qu’à chaque page tu vas avoir le pied ou l’en-tête de page, les notes de bas de page…

    Pour les livres DAISY, je suis assez d’accord, c’est plutôt destiné aux étudiants, mais les étudiants aussi ont parfois besoin de romans, comme en français, donc j’imagine que c’est plus simple pour l’AVH de tout proposer en DAISY. Quand on a un lecteur DAISY dans un bloc-note braille, on voit le texte écrit qui défile, alors je ne sais pas si c’est valable pour tous les DAISY, mais je trouve ça pas mal du coup pour avoir accès à l’orthographe tout en se faisant lire le livre.

    C’est vrai que je suis assez impressionnée de voir le nombre de livres audio en anglais, je m’en suis rendue compte en cherchant mes livres par auteur sur l’ibooks Store. En revanche, je ne pense pas que les livres audio commerciaux, au départ du moins, ont été fait spécialement pour nous. Moi aussi, c’est France Loisir qui me les a faits découvrir, à croire qu’eux on réussi à toucher leur public voyant ! Par contre, pour la jeunesse, je pense qu’ils ont plus percé aussi chez les enfants voyants, mais eux souvent ils ont le livre illustré qui accompagne le CD, ce qui malheureusement n’est pas le cas pour les enfants DV, ils ont rarement l’édition braille avec sauf pour ceux de chez Benjamin Media par exemple, où y a le CD audio, le livre illustré et le livre braille avec le repère de la page du livre illustré, mais leur choix est limité. Le danger c’est que du coup, ils le lisent en audio, donc pourquoi le lire en braille ? Et avec l’intégration (attention, je ne dis pas que l’intégration est mauvaise :)) les enseignants ne connaissent pas le braille, et c’est aussi une facilité de lire en audio… Déjà que dans certains établissements spécialisés, on choisi aussi la facilité, il lit avec sa synthèse, avec son lecteur mp3… Et on accorde plus autant de temps à l’apprentissage du braille. Je ne suis pas d’accord par contre, on l’enseigne toujours, c’est le braille abrégé qui a tendance à être mis de côté avec l’arrivée du numérique, mais c’est moins approfondit qu’avant, il connaît le braille, c’est bien, on supprime les cours de braille, mais si l’élève ne le pratique pas, ne lit pas régulièrement à haute voix de lui-même, bah il est moins performant… Mais je dirais que c’est une tendance générale, les enfants voyants aussi, moins j’en fais, mieux je me porte, mais ça se voit moins, parce que l’accès à l’écrit, ils le voient partout.

    Une autre sorte de livre dont vous n’avez pas parlé, ce sont les livres tactiles, comme ceux des doigts qui rêvent, avec les images en relief, des textures différentes, des livres pop-up, qu’on peut manipuler. Ils sont destinés aux enfants, très cher, mais l’idée est vraiment intéressante, , espérons que ça incitera les petits DV à découvrir les joies de la lecture !

  3. Podcast intéressant, mais je regrette tout de même que vous n’ayez pas franchement abordé l’aspect technique: comment / avec quelle application lire un e-pub sous windows ? et les livres DAISY ? et sur iPhone/androit ? c’est des questions que je me posais avant d’écouter le podcast et auquelles j’attendais / j’aurais souhaité une réponse.

    IL aurait aussi été peut-être intéressant de discuter des avantages/inconvénients des applications iPhone/android vs les appareils dédiés expressément pour nous comme le milestone. Mon avis là-dessus est que ces derniers vont mourir, simplement parce qu’avec l’iPhone on a trouvé quelque chose qui marche aussi bien pour nous que pour les voyants, et il n’y a plus vraiment de choses que les machines spécifiques peuvent faire que celles grand public ne peuvent pas. Mais certains auront peut-être des avis différents sur la question, par exemple une simplicité d’utilisation imbattable, ou un prix tout aussi imbattable…

    IL aurait aussi pu être intéressant de parler d’amazon et de leur kindle; personnellement j’ai subi une énorme déconvenue chez eux (heureusement ça ne m’a rien coûté parce que je m’en suis aperçu avant d’acheter), mais j’aurais bien voulu quand même savoir s’il y avait des solutions ou s’ils étaient définitivement crétins.

    Quant au braille… mon avis sur la question est qu’il n’est pas forcément nécessaire. Je fais des études en informatique à niveau universitaire, mais je suis totalement nul en braille et ça ne m’intéresse pas de pousser à fond, c’est beaucoup trop lent, encombrant, peu pratique, et après 3 lignes ça me saoule. Par contre je ne pense vraiment pas qu’il va mourir.
    On a deux moyens d’accéder à l’information, la synthèse vocale ou le braille; je pense surtout que c’est simplement une affaire de préférence personnelle; chacun choisit celui avec lequel il est le plus productif ou se sent le plus à l’aise. Il n’y a pas à traiter les braillistes d’arriérés ou de technophobes, ni les technophiles d’illétrés ou de renégats.

    Salutations à vous, et à bientôt.

  4. Bonsoir, Les échanges étaient intéressants. Cependant, on attendrait peut-être davantage de précisions sur le système tel que Daisy. Un podcast sur ce sujet peut être envisagé avec un spécialiste tel que Fernando Pinto Dasilva de l’AVH et qui fait parti de Daisy France. Il existe 3 niveaux de Daisy et, sauf erreur de ma part, ce codage qui a été conçu pour permettre aux DV d’accéder aux livres et autres documents existe notamment pour protéger les droits des éditeurs et des auteurs. Comme vous l’avez dit, le système EPUB a été conçu via Daisy au niveau grammatical. Comme quoi une niche informatique peut servir plus tard l’intérêt plus universel. En effet, la vulgarisation de la lecture sur tablette pour les voyants a nécessité une réflexion sur l’architecture du livre numérique pour une ergonomie adaptée. Pour le Braille, en lisant la réponse de Quentin, je me suis demandé si tu avais appris la lecture en tant que voyant ou bien déjà en tant que DV. Je pense que, si on a appris le système braille tôt et qu’on en a une bonne maîtrise, plus tard, on peut sans problème passer au numérique et à l’audio, car on a eu le temps de se construire au plan lexical, orthographique et grammatical comme les voyants. Il faut dire que, quand on va accéder ensuite à une communication par courriel ou par fichiers textes avec tout un chacun, ça va faciliter la chose et par suite, faciliter l’insertion professionnelle notamment. D’ailleurs, moi qui ne suis pas une bête d’orthographe, je fais plus de fautes en correspondance électronique Qu’en braille. Quand j’écris à l’ordinateur, je perds un peu la mémoire des mots écrits en braille. Pour les cécités tardives, je suis persuadé que les outils modernes sont d’un apport essentiel et qu’il n’est pas utile de passer des heures, des jours et des années à apprendre le système braille. Tous les étudiants a qui on a fait apprendre le braille avant d’entreprendre la formation kiné ont, durant leurs études très vite abandonner le braille pour l’ordinateur et l’audio. Cependant il y a tout de même quelques moments où le braille s’avère utile, même pour un adulte DV tardif. Enfin, pour moi et mon frère qui sommes aveugles tous les deux,dans les conférences, les exposés et les cours, le braille est beaucoup plus performant que l’audio ou même que le braille sur plage tactile, car le braille papier ne bug jamais ! J’ai assisté cette année à une conférence d’un DV empêché de lire qui utilisait des notes audio, c’était catastrophique ! Excusez-moi, j’ai été trop long !

    1. Les commentaires ne sont pas faits pour répondre et discuter, mais je voulais quand même répondre à ça :
      >
      je me suis demandé si tu avais appris la lecture en tant
      que voyant ou bien déjà en tant que DV.

      J’ai appris à lire/écrire en noir à la base et je sais que c’est une énorme chance. Je ne suis pas irréprochable au niveau de l’orthographe, je fais quelques fautes comme tout le monde, mais j’ai effectivement l’impression que, malheureusement, beaucoup d’entre nous sont particulièrement mauvais.

  5. C’est vrai qu’on ne peut pas tout dire à la fois. Si non, excellent podcast monté des mains de maître! Moi je pense plutôt qu’on gagnerait en tant que non-voyant, à explorer grâce aux occasions comme celle-ci, à envisager des actions à mener auprès des développeurs pour améliorer l’accessibilité à la lecture à la déficience visuelle.
    Bien à toutes, tous et aux vôtres.

  6. Podcast et commentaires très intéressants. Oui un podcast sur le daisy serait intéressant. de ce que j’en avais compris, grâce au daisy nous pourrions accéder aisément aux notes de bas de pages, à des précisions typographiques.hélas nos producteur de daisy tel que GIAA, ne semblent pas exploiter de façon optimum la puissance de ce format. abonnée à une de leur nombreuse revues en format daisy, je regrette que la construction du journal ne permette pas de se rendre directement à la note qui indique par exemple les références d’un livre. Je suis obligé de les repérer en posant un signer. Donc oui, le daisy et ses performances utilies aux étudiants mais aussi à ceux qui lisent des essais et autres ouvrages ou des références sont données et où connaitre le n° de page est important pour pouvoir le citer. Lecture en braille, à la synthèse, en livre audio du commerce ou en livres audio enregistrés par des bénévoles sont tous complémentaires et présencent leurs avantages et inconvénients. Même en format numérique des livres truffés de tableaux ou schémas nous resteront sans doute d’une accessibilité moyennes.
    Sarah très développer ton commentaire. j’ajoute qu’il semble que les nouvelles générations d’enfants aveugles soient davantage formés à interpréter les images tactiles, ce que j’ai assez de mal à faire.

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