Handicap visuel et étiquetage d’éléments : la NFC

La logistique et en particulier l’identification et l’étiquetage des objets demeure encore aujourd’hui une préoccupation pour la plupart des déficients visuels. Pour cette deuxième partie de notre guide, je me propose de faire un point sur la technologie NFC, laquelle nous permet de gérer l’étiquetage des éléments de manière un peu plus flexible que les codes-barres et les codes QR !

En effet, cette fois on va aller plus loin que le code-barres qui nous imposait d’être à portée de vue d’un lecteur optique, pour se focaliser sur un dispositif communiquant par radio capable de traverser des obstacles minces comme par exemple un tissu, un papier…

L’acronyme NFC signifie Near Field Communication, il fait référence à la partie de la RFID (Radio Frequency Identification) qui agit à très courte distance (Communication en Champ Proche). Très souvent, on entend parler de 50 à 60mm de distance mais d’expérience ceux qui auront utilisé un pass Navigo se seront rendu compte que la portée est bien moindre. On a coutume de dire que c’est une technologie sans contact, je préciserai plutôt sans contact direct mais presque au contact quand même.

A titre d’exemple, j’ai récemment réalisé un test en dissimulant une Puce NFC à l’intérieur d’une enveloppe et elle était parfaitement lisible par un lecteur NFC. A contrario, un code-barres à l’intérieur de la même enveloppe n’aurait servi strictement à rien ! En revanche, il suffit d’ajouter simplement une épaisseur de papier, et là il devient presque impossible de décoder la puce NFC en question. Pour autant, la technologie peut nous apporter d’énormes avantages, bien que plus onéreuse que la production de code-barres dont elle constitue le prolongement naturel.

Comme vous vous en doutez, pour mettre un code-barre quelque part même sous forme d’étiquette, il faut que celui-ci soit imprimé avant même d’être collé à sa destination finale. Une fois collée, l’étiquette ne nous permettra d’effectuer aucun changement. La puce NFC en revanche, doit être considérée un peu comme une mini carte mémoire connectée sans fil à notre smartphone, ce qui veut dire que pour l’étiquetage d’une garde robe par exemple, il serait tout à fait envisageable de s’organiser différemment :

  1. Acquérir un lot de puces RFID, lavables, supportant l’accélération du tambour lors de l’essorage, les produits lessiviels et la température de lavage, par exemple les Tags NFC textiles flexibles NTAG212 ;
  2. Solliciter une seule fois de l’aide humaine pour coudre ou coller l’ensemble des étiquettes sur chacun des vêtements que l’on souhaite identifier ;
  3. A mesure que l’occasion se présente, renseigner de manière précise l’étiquette déjà cousue, le cas échéant l’on pourra même procéder par étapes : aujourd’hui on indiquera qu’il s’agit d’une chemise blanche et si plus tard une autre occasion se présente, on pourra reprendre cet enregistrement pour ajouter la description d’éventuels motifs…

Néanmoins, tout cela n’est pas sans restrictions au niveau d’Apple. Comme je l’ai écrit précédemment, une puce NFC peut être assimilée à une carte mémoire alors que ce passe t’il dans l’explorateur de votre ordinateur si vous connectez un disque non formaté ? Il n’est pas visible. Eh bien il en va de même avec l’iPhone qui, même lorsqu’il est doté de la technologie NFC, ne peut au mieux que lire des puces déjà formatées avec les informations prédéfinies. fort heureusement, on peut dénicher des solutions tierces nous permettant d’exploiter cette technologie quand bien même l’iPhone en notre possession ne disposerait pas de lecteur NFC, ou en serait doté mais avec trop de restrictions.

A titre personnel, mon choix s’est porté sur un appareil Bluetooth 4.0 très simple d’utilisation et performant, le ACR1255U-J1. Ce matériel nous autorisera toutes les opérations : lire l’identifiant d’une puce, la formater, l’encoder avec une information de notre choix. A l’heure actuelle la seule chose que je n’ai pas pu réaliser était de protéger la puce en écriture (afin que son contenu ne soit plus modifiable) ! L’application avec laquelle j’utilise ce lecteur s’appelle NFC-Ideas (100% accessible et gratuite.)

Pour terminer cette deuxième partie de notre guide, je tiens tout de même à préciser que la capacité mémoire de ce type de puces est extrêmement limitée. Globalement on va dire que c’est vraiment dédié à l’étiquetage et l’identification. On dispose de moins d’un Kilobyte, les plus petites font environ 150 Octets mais selon ses besoins, c’est amplement suffisant pour ajouter une URL, une carte de visite électronique (VCard), etc.

Article rédigé par Olivier, relu et adapté par Kevin.

6 réflexions sur « Handicap visuel et étiquetage d’éléments : la NFC »

  1. Bonjour Olivier,
    Merci pour toutes ces informations. Maintenant il faut que j’attende d’avoir mon iPhone X?.

  2. Merci Kevin pour la mise en forme de ce complément. Je pense que ces nouveaux possibles devraient pouvoir rendre service, notamment en matière d’handiparentalité ! Cordialement, Olivier

    1. Bonjour olivier,

      J’ai acheté ce graveur, mais il semblerai qu’il y a peut être un soucis avec un iphone 8. je rencontre le même soucis avec le deuxième graveur que j’ai commandé.

      dominique

      1. Bonjour Dominique et tous, qu’entends-tu par problème avec l’iphone 8 ? As-tu été dans les réglages de l’appli pour sélectionner le périphérique bluetooth? Parce que par défaut naturellement, si tu installes l’application NFCIDEA le lecteur qui sera associé à l’application sera le lecteur interne de l’iphone 8, qui lui bien entendu du aux limitations imposées par apple, ne ete permettra ni la gravure des tags, ni la lecture de tags non formatés. Cordialement, Olivier

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